Mine de rien

A l’instar des romans-photos, j’ai illustré une nouvelle-photo intitulée Mine de rien sur un texte noir de Max Obione. Les images sont rehaussées de calligraphies signées Francis Caudron.
Like the photo novels, I illustrated Mine de rien, a black text of Max Obione. Images are enhanced with Francis Caudron signed calligraphy.

Mine de rien fait l’objet d’une exposition de 20 photographies (à louer).

Un livre a été édité aux éditions Krakoen disponible lors de l’exposition.
Mine de rien been an exhibition of 20 photographs (to rent).
Trailer of presentation
A book was published to Krakoen editions available at the exhibition.

Revue de presse

[…] photo mystérieuse, texte incertain. La poésie s’extirpe néanmoins en gémissant de ces pages équivoques. On ressent cette échappée comme s’opposant à la volonté des auteurs se refusant à toute interprétation. Devant cette absence de concession, le lecteur doit créer lui-même le sens qu’il leur prête. La poésie naît alors, non pas de la volonté du photographe et de l’écrivain, mais de la nature même des pages.
Max Obione nous a habitués à des textes ébouriffants, parfois bonhommes à la façon des tontons flingueurs. Ici, il flirte du côté de Bukowski, toutefois sans pose ostentatoire, sans prétention, en parfait accord avec une nature créative profondément noire.
Les images d’Hugo Miserey clament une ville nocturne, dangereuse, mystérieuse. Fantomatiques, les silhouettes s’agitent dans des décors imprécis, où l’on n’a nulle envie de se risquer à les retrouver.
Jeanne Desaubry

Ce livre ne se raconte pas, ne se « pitche » pas : il se déguste.
L’image se marie au texte, et le texte à l’image, mais pour autant chacun d’entre eux pourrait faire une « carrière » à part entière : complémentaires et indépendants : du grand art.
On trouve très régulièrement ce type de publication, mais rarement une telle intensité : la dernière fois où j’ai pu être secoué par l’union de la photo et du texte remonte au milieu des années 90 avec des textes de Ravalec aux éditions DTV.
Pierre Mérigaud

[…] La Noircitude, c’est démontrer, mine de rien, la noirceur d’une ville, d’un instant, d’une nuit, d’un personnage, d’une recherche, d’une servitude par le truchement d’un texte accompagné de photos en noir et blanc floutées, soumises à l’étude minutieuse de la solitude. Afin d’éviter aux lecteurs une certaine lassitude, ne pas le clouer dans des habitudes qui peuvent se révéler à la longue qu’une attitude blasée, les auteurs, le photographe et le littérateur, étirent la longitude et la latitude d’une phrase jusqu’à la placer en un point X qui la transperce. Un texte d’où la béatitude est absente, des images qui forent l’exactitude des mots, un ensemble qui déboulonne la rectitude d’un poème sans ponctuation, un rêve dans lequel la similitude d’un cauchemar vous envahit, des photos qui frôlent l’incertitude, et déjà le livret se clôt dans une infinitude de souvenirs. Résumer cette espèce de plaquage entre mots et clichés ne confine pas à la certitude mais à la dissimilitude, à la recherche de la mansuétude et du vertige de l’altitude dans la rêverie. Loin de la servitude le lecteur ressent de l’inquiétude face à la multitude exploratoire. Une complétude à apprécier sans promptitude, à déguster sans turpitude, car la plénitude vous amène à réfléchir à la quiétude d’une nuit sans désuétude. Ne prenez pas ces quelques mots pour une étude, mais la gratitude d’un lecteur face à une entreprise sans platitude. Vous pouvez pointer le curseur de votre souris sur les sites de Hugo Miserey et de Max Obione, sans vous offusquer de ma sollicitude.
Paul Maugendre

Le blog de Max Obione